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L’école de commerce

juin 30, 2009   //   by flash   //   Portraits de Jean-Mi  //  5 Comments

Ah les écoles de commerce : l’excellence dans la diversité, l’intelligence au service des entreprises, les pensées de Smith, Locke (le philosphe, pas le chauve, ignare) et Hayek en filagramme d’un parcours dédié à la grandeur du marché. Ben voyons, et si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle

Kro-merce équitable

Non, soyons sérieux quelques instants. Les écoles de commerce représentent, avec l’université, la honte du système éducatif français. Et encore, je ne suis pas sur qu’à ce niveau là, l’adjectif « éducatif » soit le plus adapté. En effet, la seule connaissance consolidée d’un élève sortant d’une école de commerce, c’est le taux d’alcool d’une bouteille de Ricard. J’exagère ? Pas du tout. Pour le commercial, l’apéro est un mode de vie, le jaune son ami, la cacahuète aussi. Alors autant dire qu’en matière de dosage, il s’y connait le bougre. 2 tiers (d’alcool), 1 tiers (pour le goût), pas plus que le bord, et hop direction la cuvette. « Un apéro presque parfait ? » Un concept inventé en 1983 dans une résidence, avec wifi, laverie et Figaro de L’ISC Nantes, dont le succès ne s’est jamais démenti depuis lors. « La biture express » ? Pareil. En clair, le commercial passe son temps à se murger, à se mettre des énormes valises que même Roger, pilier du bar PMU de Chalons en Champagne, n’oserait pas se mettre. Le vomi ne lui fait pas peur, au contraire, vomir, c’est repartir. Manger c’est tricher. Tu bois ou tu t’en vas. Bref, je vous laisse imaginer tout le lyrisme, véritable foisonnement de poésie moderne, émanant de ces soirées avinées.

Vous préférez pas un whisky d’abord ?

Alors, forcément, les comas éthyliques, ca laisse des traces. Et c’est là que le bas blesse. Parce qu’à part parler des stocks options de son père (oui, le commercial est souvent un fils à papa) et de critiquer le système crypto-marxiste français qui étrangle les entreprises à cause de taxes étatiques injustifiées (oui, le commercial est souvent un gros con de droite), le brave commercial ne s’intéresse à rien. La politique ? Inutile, on n’y gagne pas d’argent. La culture ? Inutile, on n’y gagne pas d’argent. Le sport ? Pourquoi pas, on y gagne plein d’argent. Car oui, ce n’est pas un cliché que d’affirmer, que le commercial ne fait des études uniquement que pour s’assurer un brave poste dans une brave entreprise et ainsi reprendre l’héritage familiale fait de Zafira (ou de BMW coupé en cas de commercial jackie, cela existe) et de bichons frisés. Et en dépit d’un niveau scolaire déplorable, d’une incapacité à exprimer une idée sans citer IS/LM, ben oui, le commercial arrive à truster les postes en entreprises. Enfin, représentant chez Darty, VRP chez Brico-Marché ou comptable chez Bouygues-Télécom, cela n’a jamais fait bander personne, sauf les commerciaux…

Vous avez dit peigne-culs ?

Le commercial est, pour la plupart, très tôt, un gros peigne-cul. A cet égard,  l’école de commerce constitue une véritable pépinière de jeunes talents, où le peigne-cul peut évoluer en toute quiétude parmis ses semblables. Je suis désolé, mais si à 22 ans, tu portes des bretelles sous ton costard et des mocassins en cuir pour aller en amphi, alors oui, tu fais partie de la race des peignes-culs. Alors après, il est vrai que le commercial, ou la commerciale, aime à s’habiller fashion. Cela lui permet de se différencier des crasseux de la fac et de faire le kéké en boîte sur du David Guetta, le son préféré du commercial. Mi fashion, mi peigne-cul, ne cherchez pas plus le loin le succès des branches « Jules » et « Jennifer ».

La faute à qui ?

Les écoles de commerce en en-elles même sont déjà responsables. Déjà, la course aux classements, c’est complément débile : c’est un peu le revival du Top-But téléfoot ou, pire, celui du top 50 de Charly et Lulu. Vous me direz, à 10 000 euros l’année et des diplômes en houblons, ils peuvent bien s’inventer des classements pour se faire mousser (oui, oui, vous ne revez pas, c’est bien une métaphore filée). Et puis, à force de se prendre pour des écoles anglo-saxonnes avec des anglicismes à la Jane Birkin comme « school of management », « grad student school »« business mangement school », pas étonnant que les étudiants y deviennent aussi autiste que les ingénieurs après deux ans de maths spé. Sauf qu’un ingénieur n’arrivera jamais à vous vendre l’intégrale de la collection « Fais-moi peur » à coup de bon de réductions Carrefour. En clair, un ingénieur, au moins, il ferme sa gueule. Car ne l’oublions pas, le commercial à une propension, assez énervante, à l’ouvrir. Et constamment, en plus. La logorrhée des commerciaux est-elle innée ou instruite dans les écoles de commerce ? Voici bien une question qui reste en suspens…

Je dis tout cela d’autant plus facilement que j’intègre une école de commerce l’année prochaine…

Le peigne-cul

juin 23, 2009   //   by flash   //   Portraits de Jean-Mi  //  14 Comments

Non, le peigne-cul n’est pas un coiffeur pour dames. Ni un démêloir pour follicules pileux postérieures récalcitrants. Le très sérieux, malgré sa couleur de cheveux, Larousse le définit comme un « individu méprisable ou ennuyeux » (ignare).  Difficile pourtant de se satisfaire d’une telle définition, tant le peigne-cul est un être singulier, à la personnalité plurielle et pleine de richesses (au propre, comme au figuré d’ailleurs).

Comment reconnaître un peigne-cul ?

Le peigne-cul, c’est avant tout une apparence savamment orchestrée. Son allure de citadin petit-bourgeois lui permet de se démarquer de la rustique populace des quartiers prolétaires. Son look se décompose autour des 3 C : contenance, chaussure, cheveux.  Ainsi, quand il ne porte pas de chandail bleu ciel, le peigne-cul arbore une chemise saumonée, agrément de caractère à sa veste de costard noir en queue de pie. Le soulier est en cuir, noir toujours, style Richelieu. Enfin, sa coiffure est estampillé Franck Provost, shampoing et brushing inclus dans le prix. D’ailleurs, le peigne-cul ne se départit jamais, quelque soit la circonstance, de sa raie, portée fièrement, à droite bien entendu…

A quoi sert un peigne-cul ?

Le peigne-cul ne sert à rien. Enfin, si son apport pour la communauté est nul, le peigne-cul n’oublie pas, comme tout bon capitaliste qui se respecte, de se servir lui-même. Ainsi, le peigne-cul truste bien souvent les postes rémunérateurs, ou bien, à défaut, les postes sans pression intêrets : comptable, expert des marées chaussés, ingénieur télécom, ingénieur tout court, chargé d’études documentaires, expert comptable, accompagnateur de tourisme équestre, etc etc. Faisant valoir d’indéniables qualités de respect et de révérence envers la hiérarchie, le peigne-cul s’assure ainsi la bienveillance du patron. Le peigne-cul n’a donc pas peur de passer pour un mange-boule, car la flagornerie fait partie de sa nature profonde.

Cependant, le regard des autres, le peigne cul n’en a cure ; car oui, le peigne-cul t’emmerde profondément (sauf à être un de ses supérieur hiérarchique)

Les activités du peigne-cul

Le peigne-cul aime à se cultiver. C’est pourquoi ce dernier lit quotidiennement le Figaro. Et regarde attentivement TF1 et  Laurence Ferrari  (même s’il regrette la rigueur de PPDA) à 20 heures. Mais attention, le peigne-cul n’est pas un beauf enchainant l’abrutissant triptyque « Roue de la Fortune », « Point-Route », « Journal de 20h ». Non, le peigne-cul est tout simplement attaché à la qualité éditoriale et à l’éthique de la rédaction de la première chaine.

Par ailleurs, les peignes-culs se retrouvent généralement lors de vernissages d’artistes vietnamo-slovaques ou pakistano-lettons. Bien que la polémique n’existe pas dans la vie du peigne-cul, les peigne-culs aiment échanger ,avec d’autres peignes-culs, de moraline et de bien-pensance autour d’une œuvre aussi abstraite qu’une fonction inverse du logarithme népérien.  (« le carré noir sur fond blanc de Kazimir Malevich » par exemple).

A noter : le peigne-cul ne fait pas de sport. Ou à très faible niveau seulement (golf, aviron exceptés). Car le peigne-cul exècre le sport depuis les cours d’EPS du collège, où comme tout bon peigne-cul, il dût essuyer moqueries et colibets  de ses petits camarades du fait de sa gaucherie de peigne-cul.

De quoi discuter avec un peigne-cul ?

De barbecue et  du tour de France Cochonou ? Bien sur que non. Avec le peigne-cul, tu discutes art et mièvrerie. Le dernier Anna Gavalda ou Marc Levy est bien souvent au cœur des discussions, tant l’intrigue et l’insoutenable suspense qui s’en dégagent, méritent une amicale dissertation sur une terrasse d’un troquet sur les bords de Seine de Levallois. Calogéro, Carla Bruni, Cali et autres chanteurs à textes et à voix seront à coup sûr également abordés dans ces « chit-chat » à la mondanité prévenante.

La pensée politique du peigne-cul

Enfin, la pensée politique n’est pas exempte du raisonnement du peigne-cul. Prêchi-prêcha parfois gauchisant, droitisant souvent ( les jeunes pop en sont bourrés), le peigne-cul se démarque avant tout par une remarquable capacité d’émotion et de dénonciation des vrais problèmes de notre société. N’écoutant que son courage, le peigne-cul manifeste contre la guerre, se dresse contre le cancer et s’érige en dernier rempart contre la faim dans le monde. Plus encore, le peigne-cul refuse l’injustice et la pauvreté, et n’hésite jamais à crier au loup, que dis-je au racisme, voir à l’antisémitisme à la moindre envolée lyrique d’un de nos dirigeants ou artistes qui dépasseraient la ligne jaune. Car oui, le peigne-cul a des valeurs, et n’hésite pas à les défendre : la survie de son monde, celui des gentils hommes, en dépend !

Synonymes

- Mange- boule
- Peigne-derche
- Peigne-zizi
- Pinces-fesses
- Cul-serré
- Cul-cousu

Peigne-culs célèbres

- Xavier Bertrand
- Jean Sarkozy
- CRIF
- CRAN
- toutes les ONG anti quelque chose
- Jean-Pierre Pernault
- Bernard de La Villardière

7ème art et mauvaise foi : Home

juin 11, 2009   //   by flash   //   Humeurs de José  //  7 Comments

 

 

 

Vous avez voté écolo aux éléctions européennes après avoir pleuré devant « Home » ? Vous cultivez vos légumes bio et vous vous êtes acheté une loupe pour scruter les inscriptions « sans OGM » sur les étiquettes de maïs en conserve ? Cette petite nouvelle est faite pour vous…  

 

 Samedi 15h35, quelque part, dans un cinéma parisien

 « Putain, j’aurais dû m’en douter que j’allais me faire chier. Un film français, c’est jamais bon signe. Le titre aussi : « Home ». On sentait bien poindre l’autisme avec une accroche « mi-ET mi-question déco », mais jamais j’aurais pensé me retrouver dans un tel traquenard. Putain, 14 euros pour se taper le film d’un peigne-cul en hélicoptère, j’ai intérêt à conclure avec la petite que j’ai à coté de moi…

Samedi 16h35, quelque part, à la sortie d’un cinéma parisien

Ah non, parce qu’il faut les supporter ces 2 heures de voyages en hélicoptère. J’ai pas le mal de l’avion, mais se taper 2 heures de zoomage/dézoomage, de traveling, de vue de coupe, de salto arrière de l’hélico tout ca pour apercevoir au loin un africain qui se fait courser par une autruche (à moins que cela ne soit l’inverse), non merci! En plus, il y a un petit côté Martine chez chez notre globe-trotteur à hélices : ca fait un peu Yann-Arthus en vacance avec sa caméra, Yann-Arthus dans une rizière, Yann-Arthus dans le désert de Gobie, Yann-Arthus à l’abattoir, …

 Alors ca va bien un moment les paysages de cartes postales, pittoresques photographies d’une planète aux richesses inexplorées, mais putain qu’est ce qu’on se fait chier ! Si on rajoute à cette chienlit exploratrice, une musique digne des plus grands ascenseurs parisiens, on est parti pour un exaltant voyage au bout de l’ennui. Et je ne vous parle pas du côté moralisateur des propos du narrateur, sorte de Nicolas Hulot du pauvre. Et vas-y que la banquise elle va fondre, et vas-y que c’est de ma faute si les gentils n-ani-maux ils vont mourir et gnan gnan gnan. Si on peut même plus bouffer tranquille ses pop-corn sans s’étouffer de culpabilité… Nom d’un écologiste en tong, on a encore le droit d’aimer l’argent et les 4*4 en ville, non ?

En plus, comme si perdre deux heures, 14 euros et la petite que j’ai pas réussi à choper, ne suffisait pas,  ce film digne du cinéma noir et blanc tchécoslovaque muet des années 30, va également pourrir mon dimanche soir ! Mettre les élections européennes juste après le film, en voila une idée qu’elle est bonne…

Dimanche 20h, quelque part, sur un canapé parisien 

 Et voila, j’en étais sur, un vrai désastre. Ca donne 16% pour Europe Ecologie. Bordel, Europe Ecologie, le parti des babos et des punks à chiens, les mêmes qui te font pousser des laitues devant la BU. Sans parler du triptyque de l’internationale paysanne qui font office de leaders de ce mouvement de gauchistes (aux cerveaux) décroissants :

 - Un roux allemand qui, à une certaine époque de sa vie, a montré une certaine affection à l’égard les enfants. A l’instar de Michael Jackson, on lui pardonnera aussi (comme à ceux qui nous ont offensé) cet écart. Impardonnable, en revanche, son attitude hostile et pavée qu’il aura manifesté à  l’égard des CRS, qui on le sait, ne sont qu’amour et tendresse…

 - Un démonteur moustachu de Mac Do, José Bové. Je suis désolé, mais si ce gaulois, à la vibrisse pleine de vie, avait daigné, ne serait-ce qu’une fois, mangé un putain de Bic-Mac ou un Royal Cheese, il ne nous casserait plus les burnes avec son agriculture bio de bobo et le MacDo serait encore entier !

 - Enfin, l’ancienne juge franco-norvégienne, Eva Joly. En plus de maîtriser les rudiments de la langue française avec autant de brio qu’une vache guatémaltèque, elle est tellement austère que même un Viking n’en voudrait pas ! 

 Bref, vous l’aurez compris, en tant que partisan de Libertas (De villiers-Nihous), parti défendant la vraie France, et non les inepties écologistes propagés par le complot bruxello-ultra-gaucho-juifo-troztko-marxiste, je vous déconseille d’aller voir Home.

                                                                                   

=> Ps : Je tiens à  préciser, que le fait que Yann Arthus Bertrand ne m’ait pas pris en stage malgré un entretien de très belle facture n’a rien à voir  avec la rancœur exprimée ci-dessus.

 =>Ps1 : Je dis ca d’autant plus facilement que j’ai voté « Europe Ecologie » dimanche ( ca c’est vrai par contre).

=> Ps2 : Pour info, rien (ou presque) de ce qui est dit ci-dessus n’est vrai : il faut aller le voir, soit au ciné si vous voulez vous en mettre plein la vue, soit tranquillement chez vous si vous voulez devenir écolo, si vous ne l’êtes pas déjà.

L’indispensable inutilité de Facebook (1) : prologue

juin 10, 2009   //   by flash   //   Facebook  //  9 Comments

Le raccourcissement des noms (et des cerveaux ?)

Non, mais c’est quoi ce bordel encore?  Francois « TQV », Hugo « BG », Clement « RPL » ?  Putain, on dirait des slogans pour la RATP! Depuis les Pokémon, j’ai jamais vu une mode aussi débile. C’est pas parce que  t’as 3 geeks pré-pubère qui ont voulu affirmer leur indépendance vis-à-vis du capitalisme facebookien qu’il faut faire pareil! Trop des rebelles les mecs, il change leur nom de famille…Déjà que Facebook ressemble de plus en plus à Caramail, faudrait peut-être arrêter ! Non, parce qu’à 20h là (l’heure de rendez-vous implicite), c’est devenu pire que Skype et MSN réunis ! On ne peut même plus s’adonner au voyeurisme de bureau sans qu’un Maurice MST vienne te demander comment s’est passé ta journée, le tout agrémenté de kikou, lol, et de haha!

L’ambigüité du Haha et les problèmes du LOL

D’ailleurs, faudra un jour qu’on me retrouve celui qui a inventé le « haha » ! Parce que ce « haha » là, il est bien trop fourbe à mon gout ! Non sérieux, ca signifie quoi ce « haha » : « haha t’es trop drôle, j’me marre » ou bien alors au contraire « haha j’me fous de ta gueule » à la manière de Nelson dans les Simpsons » . Vous noterez d’ailleurs que le bon vieux « MDR », que l’on pouvait déjà trouver sur Caramail (« je le sais, j’y étais »), ne s’embarrasse pas de cette ambigüité dérangeante !

Non mais c’est vrai aussi, qui est-ce qui a inventé ce satané « haha »? De mon temps, il n’existait pas et on se portait très bien sans lui ! Encore un coup des nouvelles générations de « Kevin » certainement…

Et puis, tant qu’on y est, il y a vraiment un problème avec le « lol et le « mdr ». Parce que, parfois, je me marre vraiment comme un con devant mon ordi, mais je ne peux pas l’exprimer en « lol » puisque celui-ci est utilisé à tout bout de champ, et ce, même quand on ne rigole pas vraiment.

A quand une gradation du rire devant écran ?

Souvenir de pixels : le Chat de Caramail

Le chat Caramail, pour ceux qui l’ont connu, c’était vraiment quelque chose. Ils n’étaient pas très nombreux (par rapport à aujourd’hui), les vaillants à se connecter sur le chat, pseudo bleu pour les garçons, rose pour les filles. Le vrai rendez-vous des demoiselles en fleurs et des jeunes adolescents en chien. Premiers émois par écran interposés. Premières abréviations dont la langue française ne se remettra pas. On ne compte plus les histoires ayant commencées au détour d’un fébrile « ASV » (est-ce qu’elle va répondre ?) puis d’un « lol », complice. Oublier les boum, ciné et autres cours de récré, désormais tout se joue devant l’ordinateur familial, à 20h, et ce, malgré les protestations parentales sur l’indisponibilité de la ligne téléphonique. Les 20h de Club-Internet ne suffisent bientôt plus à cette génération de l’écran, et plus seulement cathodique. Les enfants du numérique venaient de naître…

Caramail qui est, pour l’anecdote, mort il ya quelques mois. Triste fin pour ce paradis des pédophiles en chasse de fillettes (pardon aux familles)…

L’anglicisation des pseudos : « boule chiite  »

Pourquoi tout les gens (et moi le premier) sur Facebook s’évertuent-ils à écrire leur pseudo en anglais ? Comme si, d’une part, la langue française n’était pas assez riche pour cela. Et, d’autre part, si les français avaient une quelconque attirance pour cette langue:
1) cela se saurait
2) ils ne la massacreraient pas avec autant d’acharnement dans ces mêmes pseudos.

Tentative d’explication : parler de soi à la 3ème personne en anglais, cela parait moins égocentrique.

L’(in)tolérance animale

Je ne saurais vous conseiller de lire les commentaires ci-dessous,  trouvés sur le groupe  » tous contre la maltraitance des animaux« . Loin de moi l’idée de cautionner le contraire, mais bien de montrer que la tolérance des adhérents est inversement proportionnelle à leur empathie à l’égard des animaux. En clair, leur humanisme ne s’étend pas à la race humaine (et s’arrête dans le cul d’un mouton, dirait Mikael Kael).

« Que tout ces connards qui croient que faire du mal au animaux c’est normal, qu’ils aillent crever, je me ferai un plaisir de les enterrer moi même ! »

« On devrais faire subir les mêmes cruautés à ces barbares et même pire…. rien que pour ça les pédophiles et les violeurs C dômage que la chaise électrique n’existe plus en France!! «

« Pfff REVOLTANT ! ce ont les meilleurs amis de l’Homme … Faire ca a des animaux sans defense Faut vraiment ne pas avoir de couille !!!!Dans ces moments la je regrette la peine de mort !!!
Apres on s’etonne que des chiens mordent !!! pfff vraiment deg
! »

Tell me what « you like »

J’aurais bien aimé faire un dernier réquisitoire sur les autistes qui mettent « I like this » sur les profils alors qu’ils n’ont aucune idée de la signification du message, ou pire encore ceux qui mettent «  I like this » quand les gens expriment ressentiments ou spleen passager ( et y’aurait beaucoup à dire la dessus, mais la n’est pas la question).

Du genre, « je me sens pas bien » (« 3 people like this »). Putain, si à l’exhibitionisme se greffe la connerie, on a pas fini…

Le rapport de stage pour les nuls

juin 8, 2009   //   by flash   //   Chroniques de la beauferie ordinaire, Vie de bureau  //  1 Comment

Être en stage, vaste programme.  Entre deux photocopies et deux discussions à la machine à café, le stagiaire s’adonne à tout un ensemble de tâches spécifiques : celles dont personne ne veut. D’où une certaine empathie des collègues du stagiaire, qui au détour d’une blague bien sentie sur la précarité de son statut, n’hésitent jamais à lui transmettre la basse besogne. Ingratitude sûpreme, le stagiaire, se doit, au sortir de son enrichissante expérience, de rédiger un rapport de stage qui relate, dans un exercice de style particulièrement vicieux, ses pélégrinations quotididiennes. Ainsi, et pour mettre fin à cette formidable hypocrisie, voici LE plan véritable, celui qui illustre au mieux la véritable essence du stagiaire…

Intro:  La machine à café, historique, socialisation et nespresso

I. La condition de stagiaire, grandeur et photocopies

- La glande: définition, organisation et cas pratique

- L’absence de RTT, ou comment feinter son tuteur avec des excuses bidons

- L’exploitation dans le RMI et la bonne humeur

 

II. La vie de bureau, calembours et bureautique

- L’antisémitisme au travail, humour ou réalité ?

- Le top 10 des sites les plus visités par un stagiaire

- L’historique d’Internet Explorer, un risque à maîtriser

 

III. Les à cotés, collègues et gueule de bois

- Le conditionnement des filles en général dans les boites françaises: les jupes et bas-résilles, une nécessité pour l’harmonie, le bien-être visuel et la productivité ?

- Les relations entre collègues, utopie pré-post moderne ou quickie dans les toilettes ?

- L’inscription à l’ANPE, la tradition à l’épreuve de la masterisation des diplomes

 

Conclusion: L’alcolisme chez les jeunes explose.
Mars, et ca repart. Quand y’en a marre, y a malabar…

Ouverture: Scheppard vat-il réussir à sauver les Losties ? John est-il mort ? Qui va enfin buter cet enculé de Linus ?

Le (putain) de Kevin

juin 5, 2009   //   by flash   //   Portraits de Jean-Mi  //  3 Comments

Quittons quelques instants la logorrhée sportive et intéressons-nous, pour ce premier billet d’humeur, à un spécimen que vous avez forcément déja croisé, ou par malchance, cotoyé : le Kevin.

Alors que l’on a aujourd’hui trop tendance à se gargariser, à tort, et surtout à travers, autour d’une actualité aéronautique mi-foudroyante, mi-givrante (des analyses sont en cours), on en viendrait presque à oublier l’essentiel. En effet, nous sommes aujourd’hui le 3 juin. « Et alors ? » me direz-vous, rien ne justifie un tel égard, j’ai payé mon loyer le 2, mes impôts le 1er et mon épouse taïwanaise il y a deux ans. Pourtant, et alors que dans quelques lignes vous vous direz mais c’est bien sur, aujourd’hui, comme chaque 3 juin depuis la rencontre entre le calendrier de Grégory (dit grégorien, voir chant) et l’hirsute de Bethleem, nous fêtons les Kevin.

La genèse du (ou des) Kevin est évidemment fruit d’un travail divin. Ainsi, Dieu, au 7ème jour, harassé, comme tout bon gauchiste qui se respecte, par une semaine de travail de 6 jours, décida de prendre congé. N’étant pourtant pas socialiste pour autant, ce dernier jugea bon, avant d’enfiler espadrilles et autres pousse-cafés, de créer une dernière créature : le Kevin.

Malheureusement, le Kevin ne fut pas sa plus grande réussite et Dieu dût bien vite s’en rendre compte. Conçu dans la hâte d’un apéritif dinatoire (bien mérité au demeurant mais là n’est pas la question), la bravitude du Kevin ne suffisait pas à masquer la pauvreté d’esprit dont il faisait preuve, chaque jour un peu plus. Totalement exaspéré devant tant de balourdise, on raconte que le Saint-Père tint, en substance, les propos suivants :

- Dieu:  » Putain, Kevinnnnnnnnn »
- Kevin:  » Oui, Dieu ?  »
- Dieu: « Mais bordel de moi, qu’est ce qui m’a pris de créer un incapable pareil. Putain, mais à quoi ca sert que je m’échine à modeler l’univers si c’est pour créer un tel ignare à la stupidité confondante. Déjà qu’avec les hommes mon travail était un peu limite…Allez houste, du balais, je te renvoie sur Terre, tu devrais pouvoir t’y acclimater. »

Les expressions « con comme un Kevin« , « le Kevin du coin » ou tout simplement « espèce de Kevin » venaient de voir le jour. Plus grave, le Kevin allait désormais sévir sur terre, Dieu n’ayant malheureusement pas sous-estimé sa capacité d’intégration.

Car aujourd’hui, les Kevins sont partout : au carrefour, dans les bars-pmu, dans les ateliers de production, sur leurs derby pots ninjas, aux Maldives ou en camping, etc etc… En plus de pulluler et polluer l’atmosphère, le Kevin se démarque des autres homo-erectus en affichant toute sa fierté de porter un nom, qui pourtant devrait être un fardeau, Kevin. Reconnaissable à sa casquette bleue ou à sa banane jaune, qu’ils arborent tout aussi fièrement, les Kevins sont à la race humaine ce que Matt Pokora est à la chanson ou Arthur à l’humour : une régression.

D’ailleurs, il arrive fréquemment d’être agressé auditivement par les toujours bruyants parents du Kevin, eux aussi Kevin (la maladie étant bien souvent héréditaire » dans ce genre de situations, illustratrices d’un mode de vie basé sur l’idiotie :
- « Kevin, rentre le chien »
- « Kevin, tu vas le marquer ce but oui ! »
- « Kevin, qu’est ce que c’est que ces notes ! »
- « Kevin, tu m’aides à nourrir mamy »
- « Kevin coupe la console »
- « Kevin, range ton scooter »
- « Kevin, viens là que jt’en mette une ! »
- « Kevin, mais t’es trop con »

A tel point qu’aujourd’hui, le Kevin est devenu un instrument de mesure de la trisomie lors des DPI (Le Diagnostic Génétique pré-Implantatoire, ignare). A ½ Kevin, votre progéniture ne souffrira que d’une débilité moyenne, à la Jean-Pierre Pernault, il pourra s’épanouir normalement en regardant les programmes de TF1. A 1 Kevin, c’est le drame, on passe à du Sophie Davant, seul un physique avantageux pourra lui assurer une vie descente. A 2 Kevin, le stade dit syndrome Dieudonné est atteint, votre gosse est irrécupérable : un abandon dans un congélo ou un placement en services sociaux vous évitera bien de la peine.

Attention, il faut néanmoins préciser que si Kevin Costner à pu s’en sortir, malgré son statut de Kevin, il n’en reste pas moins un cas exceptionnel de rémission. La quasi-totalité des Kevins restant des Kevins du Berry toute leur vie.

C’est donc pour cela, que je sollicite aujourd’hui, 3 juin, fête des Kevin, toute votre charité chrétienne pour que vous ayez une pensée bienveillante pour tous les Kevins du Monde, et plus particulièrement ceux, et je ne doute pas un instant que cela ne puisse être le cas, que vous connaissez. Sachez  enfin, que, malgré les apparences, nous sommes tous le Kevin de quelqu’un

PS: On n’oublie pas les cousins des Kevins: les Brandon, les Brad, les Steeve et autres Brian. Pour rappel, voici une typologie non exaustive :

Brandon= 1/4 Kevin
Steeve= 1/3 kevin
Brian= 1/2 kevin
A partir du steeve vous pouvez abattre votre enfant, c’est lui rendre service…