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Carte postale : le Sri Lanka

mar 13, 2012   //   by flash   //   Chroniques de la beauferie ordinaire, Humeurs de José  //  No Comments


Le Sri Lanka est à l’Inde ce que la Corse est à La France, une excroissance conflictuelle dont la singularité vous arracherait une larme. A moins que cela ne soit le piment, présent dans tous leurs menus, servis à la caste. Le Sri Lanka est donc une terre de Cingh(a)lais. Comme son nom ne l’indique pas, le Cinghalais vénère Boudha, d’où une propension à la sieste et à la calvitie. Attention l’autochtone ne doit pas être confondu avec son ennemi juré, le tamoule à gauffre. Au milieu subsistent quelques athées, en plantations uniquement. Très porté sur la chose, le Cinghalais aime à taquiner le criquet. Avec des battes en bois et en public. Des Cinggh(a)lais qu’on vous it. Occasionnellement, des défilés à base de pachydermes à trompe, et d’enfants, sans trompes (les filles étant proscrites) sont également organisés. Enfin le Cingalais roule comme tel. Aussi, une horde de chauffeur à la noix peuplent le pays si bien que je n’ai jamais eu à dire « c’est lent ».

Eden, le Golden

jan 28, 2010   //   by flash   //   Chroniques de la beauferie ordinaire, Humeurs de José  //  No Comments

La vie est faite de petits plaisirs que l’on a vite fait d’ignorer si tant est que l’on n’y prête pas égard. Bien heureusement, Facebook est advenu. Cette plateforme communautaire mais pourtant pas socialiste, savant mélange d’exhibitionnisme, de voyeurisme et de connerie humaine, regorge d’une multitude de petites histoires plus savoureuses les unes que les autres. Aujourd’hui, laissez-moi vous compter celle d’un petit être tout à fait charmant, « super compagnon, très sociable, gentil, affectueux et joueur ». Ce récit est celui d’Eden. Eden, le Golden.

Eden, symbole d’une pathologie lourde

Alors non, le récit d’Eden n’est pas celui un jeune haïtien que l’on vient de sortir des décombres. Eden, comme son nom de l’indique pas, est un chien. Oui, un chien, un cabot, un cleps, un canidé, un toutou, un molosse, bref, un quadripode décervelé à poils. Mais alors, me direz-vous, qu’est ce qu’il a de si spécial ce pauvre clébard ?

Sus au roux de corbeille !

Et bien, figurez-vous qu’Eden, du haut de ses 30 cm canin, possède une page Facebook. Alors devenir fan de sa chanteuse préférée, de faire des barbecues entre amis et du gel douche au monoï passe encore, mais créer une page en l’honneur et à la gloire de son partenaire canin, nous fait clairement passer au stade de la pathologie lourde. Du pervers borderline, assurément. Car, si l’on récapitule l’ensemble des étapes pour en arriver à devenir fan virtuel de son propre chien qui est en train de saloper, pour de vrai, son appartement, le constat devient vite accablant :

1) Avoir l’idée d’acheter un chien. Premier symptôme. Un chien, c’est un peu comme un beauf, mais en pire: ca pue, ca gueule et ca en fout partout.

2) Avoir l’idée d’acheter un chien quand on vit dans un 30 mètre carré. Remède à la solitude le toutou? Perso, je préfère être seul plutôt qu’avoir des poils dans mon lit, des crottes dans ma cuisine et être obligé d’ingurgiter des croquettes le soir, car je savais pas que ces putains de croquettes étaient si chères et que je n’ai plus d’argent pour m’acheter autre chose.

3) Créer un compte Facebook. Plutôt voyeurou plutôt exhib?

4) Créer une page en l’honneur de son chien. Alors là, c’est le passage à l’acte inexplicable, le geste insensé que personne ne comprend. Les meilleurs psy étudient en ce moment même la pathologie  (même l’hystérique névrosée ne va pas si loin).

5) Mettre des statuts à son chien. Bon là, c’est bon, on y est. Le fond du fond du panier. Même les mineurs de Sibérie ne creusent pas aussi profond. Le cerveau humain, cette si belle machine, est ici utilisé pour penser comme un chien. On appelle ca de la régression. Le cauchemar de Darwin, en sorte.

La vie d’Eden, une vie de chien

Alors, nous y voilà. Eden, le Golden exhibe désormais sa vie sur Facebook, photos et vidéos à l’appui. Et il a déjà 17 fans, le bougre. Pourtant de Golden, il n’en a que le nom. Car, en plus d’exhiber sa face canine par nature peu avantageuse, Eden a le don de nous écorcher la rétine avec une rousseur des plus horripilantes. Un chien roux, que Dieu nous garde.  Mais si l’on excepte ce détail de l’histoire, il a une vie drôlement excitante le Eden et ca, il prends un malin plaisir à nous le faire partager :

« Aujourd’hui, j’ai détruit mon premier os, et maintenant je dors » => habile, le fourbe

« J’adore faire pipi, bien marcher dedans, et aller coller mes pattes partout dans l’appart » => trop mignon, trop mignon !

« J’adore jouer avec les chaussettes de ma maîtresse ! » => tant que c’est que les chaussettes..

Encore un qui va finir à la SPA...

N’en jetez plus, la coupe, ou plutôt la corbeille, est pleine. Déjà Eden le Golden, c’est quoi ce nom ? Une nouvelle marque de pomme ? Une référence à un jardin biblique ? Un peu de dignité pour ce pauvre chien quand même. Non, je déconne, le chien est à l’homme ce que le temps passé dans la salle de bain est à la femme, du superflu. Et puis, faudra un jour définitivement arrêter de nous bourrer le mou avec cet adage, stupide, qui affirme que le chien est le meilleur ami de l’homme. Certes, les  hommes peuvent être des chiens, mais vous en connaissez beaucoup des canins qui enquillent des canons aux bars et qui discutent, 51 à la main, l’Equipe dans l’autre, de l’insoutenable légèreté de l’être (Kundera, inculte) ?

Donc, en attendant, je vais me contenter de la misère humaine comme compagnon. Enfin, il y a misère et misère. Misère de ceux qui créent un groupe virtuel à l’honneur de leur chien. Et misère de ceux qui n’ont rien d’autres à foutre que de se moquer des premiers. Mais personnellement, je vous conseille cette dernière, elle est bien plus douce et délectable.

 

24 heures dans la vie de Marcel

déc 22, 2009   //   by flash   //   Chroniques de la beauferie ordinaire, Humeurs de José  //  1 Comment

Marcel, 60 ans, dont 40 ans d’atelier friteuse chez Moulinex (72130 Fresney sur Sartre). Profite désormais pleinement de son licenciement, sans préavis, et de ses maigres indemnités de départ, sans scrupules. Florilèges.

7H30 : « Combien la Thaïlande possède-t-elle de sous-marins nucléaires, Mr Mitterrand ? ». Tous les matins, Marcel se réveille au son de la pertinence de Jean-Jacques Bourdin (« enfin un journaliste qui pose de vraies questions ») et de RMC info (« enfin une radio proche du peuple, pas comme les crypto-marxistes de RTL »). Attention, son plaisir matinal ne s’arrête pas là. Café au lait (l’ami Ricoré) et tartines de boursin embellissent avantageusement la table de la cuisine, pourtant déjà ornée d’une superbe nappe en motifs de cerf. Ouest-France ouvert en page régionale, Roger invective Bérangère, sa femme depuis 43 ans, fruit d’une rencontre dans l’atelier électroménager de Moulinex : «  Et Bébère, y’a Jacky en page  7 : il a gagné un concours de tunning sur le parking du SUMA. Sacré Jacky ! »

8h30 : Alerte Cobra commence sur TF1. Rex, chien-flic et le Renard suivent sur la 2. « On m’dira ce qu’on voudra, mais nos voisins allemands, ils savent y faire en série télé ». En hommage, Marcel a acheté un berger, allemand, qu’il a appelé Horst

10h30 : Détour chez Roger, le propriétaire du café de la poste, unique bar PMU du village. « Comme d’hab’, Roger ». «  T’as vu ce qu’il se passe au Kosovo ? Non, Kosovo, pas Auto-Moto. J’avais un ami kosovar à l’atelier. Enfin, collègue, faut pas déconner ! A non, parce qu’on les connait… ». Oui, Marcel et Roger adorent refaire le monde au détour d’un comptoir.

11h : Fresney Sur Sarthe/ Saint Aubin de Locquenay. La belle affiche : la crème de la DH (division d’honneur inculte) est présente. C’est l’affluence des grands jours au bord du terrain municipal et tant pis pour la messe. Le Picon coule à flots. Les insultes  aux adversaires et à l’arbitre aussi. Marcel s’en donne à cœur joie «  Et encu…, retourne dans ta campagne, payyysannn ! » « Y’a péno là, hein Mich, hein Mich, ya péno ! Fumier ! » « Ehhhhhh, l’arbitre, fais gaffe à ta Twingo !!! Salaud ! ». Aucune méchanceté dans cette logorrhée villageoise, une fois le match fini, tout le monde se retrouve au club-house pour partager une 1664 en regardant la fin de Téléfoot. «  Putain, les cons, ils ont enlevé le top but ! »

13h : « Et oui, ici à Saint Maurice en Trièves, il est une tradition qui se perd, la pêche d’automne en eau douce avec gourdin ». Pause méritée pour Marcel après cet harassant début de journée : le journal de 13H de JPP (Jean-Pierre Pernault, ducon).  Catéchisme audiovisuel, le magasine de JPP informe Marcel et ses amis, mieux il les cultive et les éclaire sur un monde qui leur échappe parfois. « Et Lucien, t’as vu la coupe de Royal ? Non, Lulu, pas un kir royal, Ségolène Royal.  On dirait le caniche de la mère Michu ! » Ben oui, Marcel, Lulu et Roger adorent parler politique autour d’un comptoir. « Rooger, elle arrive la petite sœur ?».

13h30 : L’heure du Tiercé. L’hippodrome de Longchamp, Marcel le connait comme son jardin. 40 ans de 2 sur 4 à l’heure du digestif, autant dire qu’à coté, il peut aller se rhabiller Omar Sharif. «Et comment que je l’ai aussi, la passion des courses ! »

13h40 : Marcel monte sur sa Vespa, guidon torsadé et pot ninja, direction le lac municipal. Concours annuel de pêche à la carpe cet aprèm. Récompense : son poids en Picon. «Tu penses que je vais y aller… »

15h50 : Aller/retour express au café de la Poste, c’est l’heure du Rapido. « En sus, tu me mettras un Vegas, Roger. En sus, pas une suze…Il est con ce Roger ! » Marcel n’a jamais rien gagné, si ce n’est 57euros, une fois, au bingo. 2 euros pour un millionnaire ? Le prix de l’espérance qu’il appelle cela Marcel.

18h : Résultat du concours de pêche. Pourtant triple tenant du titre, Marcel ne finit cette fois que 3ème. « Une carpe de 3.6 kg. 3ème, tant pis pour le Picon, un abonnement de 1 an au « Pêcheur de France » c’est quand même pas mal ! »

18h15 : « Ouf, tout juste pour Question pour un Champion. Bébère t’as enregistré des Chiffres et des Lettres ? ». Tout comme Julien Lepers, Marcel ne répond pas aux questions, c’est tout juste s’il les comprend. « Mais bordel, Bébère, faudrait que je m’inscrive, juste pour essayer ces buzzers fluos! »

18H45 : « On mannnnge ». La voix rauque de Bérangère arrive jusqu’au salon. C’est l’heure du souper. Soupe aux légumes du jardin et aux miches de pains grillés. Patates à la poêle et reste de pâté en croute. « Nom d’une chique, qu’est ce que c’est bon».

20h30 : Ligue 1 Orange au bistrot. Le match n’est qu’un prétexte. Marcel retrouve tous ses potes de Moulinex au bar. Lucien,  Roland, Gérard, Jacky, et René, la fine équipe est au complet.  L’heure est à la mousse et aux confidences. Parfois même, les confidences sont en mousse. Mais peu importe, entre deux canons, l’équipe de l’atelier 7 (comme on les appelait chez Moulinex) aime à se retrouver pour évoquer -souvenirs, vestiges, anecdotes- chasse, pêche et tradition- calembours, demis et balivernes…Bref, là où tout n’est que luxe, calme et volupté (ou pas, mais là n’est pas la question).

23h : Le temps n’est désormais plus à l’analyse politique. Le temps est à la chance aux chansons. « Il est des noootres, il a fini son verrre comme les autres ! » «  Jacky, Jacky, ta 4L elle est pourrie » «  Et Roger, une suze et l’addition ».

00H : Roger se couche, le sourire en coin. Heureux, il se remémore sa pleine journée. Heureux, il s’endort avec Bérangère dans une main, une pilule de Viagra dans l’autre…

J’accuse !

déc 1, 2009   //   by flash   //   Chroniques de la beauferie ordinaire, Humeurs de José  //  1 Comment

J’accuse !

Lettre au Parisien, et aux journaleux qui composent sa rédaction.

 

« Me permettez-vous, d’avoir le souci de votre juste gloire et de vous dire que votre étoile, si heureuse jusqu’ici, est menacée par la plus honteuse, de la plus ineffaçables des tâches ? » ( Zola, J’Accuse, le vrai. Voir : culture)

Révéler que certaines scènes de l’émission préférée de millions de Français, à savoir le Grand Frère, étaient scénarisées (voir truquées) relève de la plus perfide crapulerie. Et autant vous dire, et pour cela je n’hésiterais pas à citer le coiffeur/poète Galouzeau de Villepin, que « l’ignominie et la calomnie ne passeront pas ». Les vilenies et les affabulations déversées par torrents entiers dans votre article de ce jour, ne sont que vaines souillures dont la bassesse m’oblige à la protestation. Il est des causes pour lequel résister est un devoir, en voici une pour laquelle l’honnête homme ne peut se soustraire.

En effet, la défense du Grand Frère est une obligation citoyenne et éthique. Et oui ma petite dame. Car le Grand Frère, c’est une photographie de la France d’en bas, un sondage Ispos en temps réel, un baromètre de la beauferie ordinaire qui nous est offert sur un plateau télé à chaque épisode. On ne remerciera jamais assez les dirigeants de la première chaîne pour nous dénicher des talents cachés, qui enrichissent quotidiennement nos belles régions (du Nord) de France. Le Grand Frère, c’est à la recherche de la Nouvelle Star avant l’heure. On se rappellera d’ailleurs que le créateur du concept n’est autre que Julien Courbet (rien à voir avec Gustave), ancien preux défenseur de la veuve et du débile qui se fourvoie désormais sur le service publique (prends ca, Pierre Bellemare). Mais là n’est pas la question.

La question porte sur la véracité de vos propos. Et alors là, permettez-moi de douter. Affirmer que les cas sociaux présents dans l’émission sont des acteurs m’apparaît vivement discutable. Soit vos dires sont fallacieux et dans ce cas, nous avons affaire à du bidochon d’élevage élevé à l’air pur. Soit vos dires sont vrais, et dans ce cas, les acteurs sont eux-mêmes des cas sociaux car un tel niveau de déficience n’est pas toléré au cours Florent (exception faite de Mathilde Seignier). Dans tous les cas, les protagonistes sont d’illustres beaufs mi-prolétaires mi-Tacchini. On ne fera pas croire que Mathilde, 16 ans, obèse-gothique ne parlant plus à sa mère depuis que son père est parti avec la cremière, est une actrice. Même constat, pour Kevin, 18 ans, BEP tourneur fraiseur au lycée professionnelle de Roubaix qui ne parle plus à ses parents au chômage et qui a même, un jour, dans un excès de colère incontrôlé, deglingué la table basse ou trônait télé 7 jours ouvert sur la page des mots croisés.

Dès lors, s’attaquer au Grand Frère, c’est s’attaquer à la France. La France, la vraie, celle qui se lève tôt, celle du maréchal, euuh..du général. Car Pascal, c’est avant tout le respect de la famille, du travail bien fait, et de la patrie..Oh, et puis meeeerde. Plus sérieusement, Pascal c’est le grand frère que tout le monde aimerait avoir, celui qui te remet dans le droit chemin d’un simple regard, celui qui te met une avoine quand tu gueules trop fort, celui qui t’apprends en même temps la boxe thaï, le yoga et la drague au Macumba. Pascal, c’est Chuck Norris avec la psychologie d’Evelyne Thomas.  Bref, en quelques années, Pascal est devenu le grand frère de nombreuses familles françaises, elles-mêmes avachies devant leur poste. On imagine ainsi, Roger et Jocelyne, vociférant sur Tony, leur fils en 3ème option technologique, le menaçant de la sorte :

« Ohhh Tony, si cela continue, je vais appeler le Grand Frère ! Alors tu me ranges cette barrette, et tu oublies pas de faire le plein de la Derby pour aller au foot ! Attention, Tony hein, ho, hé ! »

Et oui, le Grand Frère véhicule des valeurs qui se perdent ma petite dame ( « Ohh oui, me le faite pas dire, de notre temps, on savait ce que c’était le respect. Et oui, madame, c’était mieux avant, maintenant, vous savez les jeunes, ce sont des brigands »). Et en ces temps où l’identité nationale fait débat, voici bien un programme fédérateur que les ignominies de journaleux parisiens ne feront pas fléchir. Et comme pour moi l’identité nationale, c’est regarder Confessions Intimes ou Pascal en mangeant un kebab, et bien rien que pour cela, j’allumerais ma télé mardi prochain…

« Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme » ( Zola, le même)

7ème art et mauvaise foi : Home

juin 11, 2009   //   by flash   //   Humeurs de José  //  7 Comments

 

 

 

Vous avez voté écolo aux éléctions européennes après avoir pleuré devant « Home » ? Vous cultivez vos légumes bio et vous vous êtes acheté une loupe pour scruter les inscriptions « sans OGM » sur les étiquettes de maïs en conserve ? Cette petite nouvelle est faite pour vous…  

 

 Samedi 15h35, quelque part, dans un cinéma parisien

 « Putain, j’aurais dû m’en douter que j’allais me faire chier. Un film français, c’est jamais bon signe. Le titre aussi : « Home ». On sentait bien poindre l’autisme avec une accroche « mi-ET mi-question déco », mais jamais j’aurais pensé me retrouver dans un tel traquenard. Putain, 14 euros pour se taper le film d’un peigne-cul en hélicoptère, j’ai intérêt à conclure avec la petite que j’ai à coté de moi…

Samedi 16h35, quelque part, à la sortie d’un cinéma parisien

Ah non, parce qu’il faut les supporter ces 2 heures de voyages en hélicoptère. J’ai pas le mal de l’avion, mais se taper 2 heures de zoomage/dézoomage, de traveling, de vue de coupe, de salto arrière de l’hélico tout ca pour apercevoir au loin un africain qui se fait courser par une autruche (à moins que cela ne soit l’inverse), non merci! En plus, il y a un petit côté Martine chez chez notre globe-trotteur à hélices : ca fait un peu Yann-Arthus en vacance avec sa caméra, Yann-Arthus dans une rizière, Yann-Arthus dans le désert de Gobie, Yann-Arthus à l’abattoir, …

 Alors ca va bien un moment les paysages de cartes postales, pittoresques photographies d’une planète aux richesses inexplorées, mais putain qu’est ce qu’on se fait chier ! Si on rajoute à cette chienlit exploratrice, une musique digne des plus grands ascenseurs parisiens, on est parti pour un exaltant voyage au bout de l’ennui. Et je ne vous parle pas du côté moralisateur des propos du narrateur, sorte de Nicolas Hulot du pauvre. Et vas-y que la banquise elle va fondre, et vas-y que c’est de ma faute si les gentils n-ani-maux ils vont mourir et gnan gnan gnan. Si on peut même plus bouffer tranquille ses pop-corn sans s’étouffer de culpabilité… Nom d’un écologiste en tong, on a encore le droit d’aimer l’argent et les 4*4 en ville, non ?

En plus, comme si perdre deux heures, 14 euros et la petite que j’ai pas réussi à choper, ne suffisait pas,  ce film digne du cinéma noir et blanc tchécoslovaque muet des années 30, va également pourrir mon dimanche soir ! Mettre les élections européennes juste après le film, en voila une idée qu’elle est bonne…

Dimanche 20h, quelque part, sur un canapé parisien 

 Et voila, j’en étais sur, un vrai désastre. Ca donne 16% pour Europe Ecologie. Bordel, Europe Ecologie, le parti des babos et des punks à chiens, les mêmes qui te font pousser des laitues devant la BU. Sans parler du triptyque de l’internationale paysanne qui font office de leaders de ce mouvement de gauchistes (aux cerveaux) décroissants :

 - Un roux allemand qui, à une certaine époque de sa vie, a montré une certaine affection à l’égard les enfants. A l’instar de Michael Jackson, on lui pardonnera aussi (comme à ceux qui nous ont offensé) cet écart. Impardonnable, en revanche, son attitude hostile et pavée qu’il aura manifesté à  l’égard des CRS, qui on le sait, ne sont qu’amour et tendresse…

 - Un démonteur moustachu de Mac Do, José Bové. Je suis désolé, mais si ce gaulois, à la vibrisse pleine de vie, avait daigné, ne serait-ce qu’une fois, mangé un putain de Bic-Mac ou un Royal Cheese, il ne nous casserait plus les burnes avec son agriculture bio de bobo et le MacDo serait encore entier !

 - Enfin, l’ancienne juge franco-norvégienne, Eva Joly. En plus de maîtriser les rudiments de la langue française avec autant de brio qu’une vache guatémaltèque, elle est tellement austère que même un Viking n’en voudrait pas ! 

 Bref, vous l’aurez compris, en tant que partisan de Libertas (De villiers-Nihous), parti défendant la vraie France, et non les inepties écologistes propagés par le complot bruxello-ultra-gaucho-juifo-troztko-marxiste, je vous déconseille d’aller voir Home.

                                                                                   

=> Ps : Je tiens à  préciser, que le fait que Yann Arthus Bertrand ne m’ait pas pris en stage malgré un entretien de très belle facture n’a rien à voir  avec la rancœur exprimée ci-dessus.

 =>Ps1 : Je dis ca d’autant plus facilement que j’ai voté « Europe Ecologie » dimanche ( ca c’est vrai par contre).

=> Ps2 : Pour info, rien (ou presque) de ce qui est dit ci-dessus n’est vrai : il faut aller le voir, soit au ciné si vous voulez vous en mettre plein la vue, soit tranquillement chez vous si vous voulez devenir écolo, si vous ne l’êtes pas déjà.